Mois 3

Pour cette session, nous sommes deux Otto présents dans le studio du Point H^ut.

Hélène est toujours au Mexique et dirige un projet de place publique dans le quartier Reforma Social de Mexico en collaboration avec une agence d’architecture de bio-construction fondée en 2015 (BASE).

 

À l’invitation de Françoise Lonardoni, responsable du public MAC Lyon (musée d’art contemporain), Joachim prend part à la sortie de résidence de Fabien Pinaroli, artiste, dans le cadre d’un projet artistique coopératif Radio Lumières.

façade Radio Lumières Pinaroli MAC Lyon art coopératif Oullins
Ancienne école de la Saulaie, support pour Radio-Lumières

À cette occasion, il fait la rencontre de Adeline Lépine, chargé du projet Veduta pour la biennale 2017 de Lyon.

Plusieurs pistes sont évoquées pour travailler sur l’articulation Art/Sciences/Paysage autour de 3 sites dans la ville en partenariat avec les médiateurs de la biennal et du MAC. L’enjeu est de sortir des demandes classiques des élus pour enrichir notre rapport à la ville et au commun.

Jour 1

Dans le studio du point h^ut, Alexis et Alexandre se réunissent avec Pascal pour faire le bilan des derniers projets.
Nous discutons de la place des projets de co-constuction en paysage et en architecture. Nous nous félicitons de voir que cette notion rentre désormais dans les intitulés des appels d’offre, que les maitrises d’ouvrage s’approprient progressivement de nouvelles manières de faire du projet. Mais nous constatons en même temps une sous-estimation des moyens accordés pour ces missions. La maitrise d’œuvre classique reste celle des grandes agences et des grands noms. Les projets engageant les habitants des lieux en mobilisant les méthodes et pratiques des sciences sociales et des arts souffrent d’un manque de moyen qui va avec un manque de considération et une dévalorisation du travail fournit.
Nous œuvrons aux confins entre la création et le militantisme. Nous persévérons dans ce que nous savons être bon pour la construction de notre rapport au monde et aux choses, le paysage. Nous persévérons parce-que nous voyons les projets évoluer bien lorsque l’on s’engage, nous voyons les maitrises d’ouvrage progressivement comprendre ; notre projet sur le jardin de la cité Valmy à Montreuil en atteste mais nous pensons aussi à nos partenaires artistes, graphistes, designers ; J’aime beaucoup ce que vous faites et Ne Rougissez Pas, à nos compères paysagistes et architectes des collectifs.
Pascal nous fait part de ses récentes découvertes qui correspondent aux nôtres récemment: le travail des graphistes dans l’espace public  ; Malte Martin, Grapus il y a quelques années, Vincent Perroquet pour en citer quelques-uns.

travail graphisme Grapus engagement politique

signes espaces publics participation graphisme Malt Martin

Ne rougissez pas graphisme signalétique participation espace public art

Ce qui nous marque c’est la capacité d’un espace à se transformer avec des interventions de signalétiques ou de tracés au sol et sur les façades. Les signes dans l’espace public comme moyens de communication ayant une porté poétique et artistique.
Cela nous conforte toujours plus dans la volonté de faire avec le plus grand nombre. Faire rentrer la création partout. Ici un exemple de création involontaire dans les rues de Caen, photos prises par Alexandre pendant notre résidence Avez-vous un jardin ? avec J’aime Beaucoup.

Nous entamons, l’après-midi, le dessin de conception d’une cour de 800 m2 en Belgique autour de laquelle s’organisent des ateliers d’artistes. Manon et Julien, paysagistes et architectes ont fondés MAJD pour se consacrer à leur activité d’artiste. Ils ont commencé un travail sur cette cour qu’ils ne veulent pas continuer dans sa réalisation, nous prenons le relais. Néanmoins, les conditions sont rudes, le budget est baissé de moitié et il faut agir vite.
Dans ses conditions, nous pensons économie de moyen et faisabilité en développant notre réflexion sur l’unité au travers d’un module amovible qui donne la possibilité de modifier le dessin de l’espace selon les événements.
Un tracé au sol matérialise un dessin graphique qui fait échos aux orientations des façades et à la forme de la cour.

 

Jour 2

La pépinière prend forme progressivement. Elle nous offre l’opportunité de travailler à plein temps sur nos projets et d’avoir immédiatement des retours de l’équipe du pOlau. Ainsi, Otto se constitue à partir de la mise en action. Les échanges avec Pascal sont appliqués au projets que nous menons, qui ont attiré notre attention et que le pOlau met en œuvre. Le Point H^ut est un lieu de vie où la discussion enrichie notre réflexion sur l’Atelier et son évolution.
Nous décidons de maintenir ce mouvement en posant la condition d’avoir un projet sur lequel travailler pendant le temps de la pépinière, nous pensons l’à côté simultanément.

Nous profitons d’être au Point H^ut pour nous faire une idée des matériaux dont on aurait besoin pour le projet. Le regard et l’expérience de Gilles, régisseur, et Jean, mécanicien-soudeur, nous donne des idées. Penser la fabrication permet de penser aussi l’espace.

Une autre raison nous amène à profiter du Point H^ut : les Compagnies de circassiens et de théâtre de rue qui y résident. Deux artistes s’entraînent sur la roue de la mort, on l’appelait autrefois, la roue de l’univers.
La règle : ne pas s’arrêter de marcher. On marche à l’unisson, et on s’élève.

En octobre, nous serons associé à un événement public avec les habitants de Bléré dans l’ancienne Fonderie « Waeles ». Patrimoine industriel vacant depuis 2009 sur les rives du Cher, La Fonderie couvre une surface de 2,8 ha.
Ici, quelques photos prises sur le site par Alexis.

 

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